La forêt un monde vivant
Les forêts constituent une véritable source de biodiversité de par la diversité des espèces d’arbres, mais aussi grâce à l’important nombre d’espèces animales et végétales qui entretiennent des relations étroites entre elles. Un monde vivant à découvrir au plus vite !
©D.Delfino/biosphoto
Les arbres : les piliers des forêts
En France, les grands arbres qui forment le peuplement principal, sont au nombre de 136 espèces, et représentent au deux tiers des feuillus, et pour un tiers des résineux, avec une prédominance du chêne et du hêtre. La liste est longue et variée : chêne et hêtre bien sûr, mais aussi charme, châtaignier, érable, frêne, … sans oublier pin, sapin, épicéa, mélèze, … Chaque essence ayant ses propres exigences en matière de sol : le hêtre est ainsi une essence d’ombre, le chêne une essence de lumière, le saule une essence de milieu humide, …. Les arbres en disent donc déjà long sur leur forêt.
Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt
La forêt est avant tout un milieu diversifié qui rassemble une grande variété d’espèces animales et végétales : insectes, oiseaux, mammifères, champignons, lichens, fougères, plantes à fleurs,…
La forêt française accueille ainsi 72% des espèces de la flore française, mais aussi 73 espèces de mammifères, et 120 espèces d’oiseaux.
©C.Sidamon-Pesson/biosphoto
Les arbres sont en fait les clés de voûte du fonctionnement des forêts. Ils nourrissent de nombreux
insectes phytophages (qui se nourrissent des végétaux) et
saprophages (qui se nourrissent de matière organique en décomposition), et offrent le gîte aux
champignons lignicoles (qui vivent dans le bois des arbres) et
mycorhiziens, ainsi qu’aux oiseaux et mammifères, dont toutes les
chauves souris cavernicoles qui nichent au creux de leurs branches.
Un seul arbre peut ainsi contenir plus de
100 espèces!
A chacun son rôle !
geai des chênes
©C.Décout/biosphoto
Chaque espèce contribue au fonctionnement de la forêt et à son équilibre. Ainsi, les
oiseaux frugivores (pigeon ramier, grive, fauvette,…), qui se régalent de baies et de fruits, sont de véritables disséminateurs des baies et des graines, favorisant la dispersion des graines et la
régénération de la forêt.
Le saviez-vous ?
La moitié du régime du geai des chênes comprend des glands de chêne, qu’il enterre dans le sol dès l’automne. Même s’il retrouvera la grande majorité de son butin plus tard…il en oubliera une partie, contribuant ainsi à la dissémination des chênes.
Martre
©J.Cancalosi/biosphoto
Les
oiseaux insectivores vont quant à eux réguler les
pullulations d’insectes. D’autres (les pics) vont creuser des loges indispensables à la nidification des espèces
cavernicoles : chouettes, chauve souris, muscardin, martre, lérot…
Bactéries,
champignons et
invertébrés (insectes, limaces, cloportes,…) sont « les fossoyeurs des forêts » car ils transforment le bois et les feuilles mortes en
humus, permettant d’obtenir un sol riche et propice à l’installation de nouveaux arbres ou de nombreuses plantes à fleurs.
Dans d'autres cas, les
champignons s'associent aux racines des arbres et vivent une
relation symbiotique : l’arbre apporte des sucres aux champignons, et les champignons des sels minéraux à l’arbre. Un partenariat qui profite aux deux, c’est ce que l’on appelle une
symbiose.
Les
mousses sont quant à elles les «
éponges » de la forêt : gorgées d’eau elles maintiennent l’humidité des forêts et peuvent retenir sur un hectare plus de
450 m3 d’eau !
Cette liste n’est bien sûre pas exhaustive. Il existe des milliers d’espèces qui vivent en forêt et qui participent à cet écosystème. Chaque espèce a son rôle et sa place dans l’écosystème, parce que leurs
vies sont liées !
Les milieux naturels associés à la forêt
La forêt n’est pas uniquement un ensemble d’arbres ! De nombreux milieux associés font aussi partie de ce milieu et contribuent à sa biodiversité. Les mares et les ruisseaux, les landes, les tourbières, les clairières, et les lisières font partie intégrante du paysage forestier et abritent une faune et une flore souvent très spécifiques.