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Poissons, animaux, insectes, et autres... heu, choses... des eaux douces
Les eaux des lacs et des rivières de Fantasia abritent une vie animale d'une richesse et d'une vitalité incroyables. Vous trouverez sur cette page la présentation de quelques espèces représentatives de cette foisonnante diversité, décrites par des explorateurs des quatre coins de Fantasia, et aussi par les naturalistes hiscontes.
Boulamère, ou Bête des Puits
Ce gros poisson que l'on prend souvent pour un poulpe a la forme d'une boule visqueuse couleur bleu sale, d'où émergent au besoin une douzaine de tentacules de l'épaisseur d'un doigt, très longs et très agiles, dont il se sert volontier comme fouets. La Bête des Puits, ou Boulamère, ou Fouette-Fermière, ou plus vulgairement Merde-à-l'eau, est fort peu appréciée des fermiers, comme l'indiquent d'ailleurs les noms et surnoms que je viens d'énumérer, et cela pour la simple raison qu'il loge exclusivement au fonds des puits creusés de la main de l'homme. C'est la raison pour laquelle on le rencontre le plus souvent dans les puits des villages ou des fermes isolées, mais aussi dans les puits des relais de poste des Grandes plaines de l'Ouest hisconte, et jusque dans certains puits creusés par les nomades dans les steppes de l'Est. Des explorateurs ont signalé à plusieurs reprises la présence de diverses espèces, mutantes sous l'effet du Nonsense, dans les contrées moins stables à l'Ouest, et rien ne permet de croire qu'il ne s'en rencontre pas ailleurs encore sur Fantasia. "C'est le fléau quotidien le plus répandu du monde", grommellent les naturalistes campagnards. Mais la Boulamère les intéresse beaucoup, car elle a bien des traits particuliers et des capacités surprenantes. Par exemple, elle est capable, en cas d'assèchement du puits, de se creuser une sorte de nid dans la terre imprégnée de l'eau des nappes phréatiques, de s'endormir et d'attendre ainsi jusqu'à cinq ou six années que l'eau remonte et que le puits soit de nouveau actif ; de sorte qu'il est vain d'abandonner quelque temps ou d'assécher artificiellement ou magiquement un puits qu'a investi une Boulamère, car "Bête des Puits n'attend pas la pluie", et le fermier fou de rage pourra la voir réapparaître bien vivante, même après plusieurs années de privation ! Mieux vaut faire appel à un Aventurier-mercenaire pour la tuer ou à un Naturaliste mage capable de lancer un sortilège répulsif. C'est aussi en creusant la terre qu'elle parvient à se déplacer souterrainement d'un puits à l'autre à travers une nappe phréatique, sur des distances parfois fort longues, les changements de taille, agrandissements et rétrécissements des nappes conditionnant sa présence, son apparition ou sa disparition dans une région donnée.
Autre singularité de la Bête des Puits : sa perception de son environnement. Elle n'a pas d'yeux ni d'antennes, ni même d'oreilles apparentes, mais parvient cependant à orienter parfaitement ses tentacules (ce dont bien des fermiers ou leurs Bartuks ont fait la cuisante expérience). Certains supposent qu'elle possède un épiderme extrêmement sensible aux vibrations de l'air, ce qui lui permet de détecter les mouvements ou même la simple présence des habitants de la surface ou des chasseurs venus la déloger ; d'autres attribuent la précision de ses mouvements à un système de perception magique non encore déterminé. De la même façon, on ne sait pas très bien comment elle respire, même si les quelques érudits ayant mené des recherches poussés sont presque tous d'accord pour dire que la peau de la Boulamère lui sert tout entière de branchie en s'imprégnant de l'eau stagnante ou de l'humidité du sol pour en extraire la moindre parcelle d'air. On sait par contre qu'elle pond des myriades de petits oeufs dont la présence en masse dans l'eau d'un puits à la saison de sa reproduction suffit à la rendre imbuvable, au grand dam de son propriétaire.
Il est très rare de renconter plus d'une Bête des puits à la fois dans un même puits, sauf dans le Nord près de la côte, là où la terre semble plus humide, ou bien lorsqu'il a beaucoup plu, ou juste après une crue de l'Hys-Martad ou du cours d'eau local.
Fréquence : commune
Taille : celle d'un gros melon ou d'une pastèque, et celle d'une citrouille pour les plus grosses. Les tentacules ateignent couramment 4 ou 5 mètres de long (une fois déroulés).
Armes naturelles : Fouetter avec les tentacules 45% (1d3+3). La règle concernant les fouets ne s'applique qu'aux petits animaux (de TAI inférieure ou égale à 3), les tentacules n'étant pas assez puissants pour faire tomber ou soulever du sol un gros animal ou un humain.
Nourriture : eau, vase et boue du fond des puits, et petits organismes qui y vivent.
Indice de légende : 4 à 5 chez les fermiers et les habitants des campagnes où l'on en trouve ; 0 ou 1 ailleurs et dans les villes.
Déplacement : rare et très lent (quelques mètres par jour en creusant la terre humide). Ne se déplace que sous terre, jamais à la surface, où elle se montre d'ailleurs le moins possible.
La Boulamère ou Bête des Puits, pour BaSIC/Fantasia : FOR 8, CON 12, TAI 5-6, INT 5, POU 9, DEX 13, PV 8-9, Bd : aucun, Armure naturelle : 3 points de peau visqueuse, Armure magique : 1 (on ignore pourquoi), Compétences : Faire des mouvements sinueux avec ses tentacules en les glissant partout 60%, Glisser des mains de qui le tient pour retomber exprès dans l'eau 50%, Survie : nappe phréatique 55%, Vigilance 45%.
Poisson-papillon
Le Poisson-papillon est une sorte d'équivalent de la Bête à ressort terrestre (comment, vous ne connaissiez pas la Bête à ressort ?). C'est un tout petit poisson qui pourrait tenir dans le creux de la main et qui ne vit que dans l'Hys-Martad ; on le suppose venu de la contrée moins stable où se trouvent les mythiques sources du fleuve, ce qui expliquerait son caractère excité. En effet, le poisson-papillon, du moins dans son jeune âge, ne tient pas en place : il ne cesse de sautiller partout à la surface de l'eau, faisant des multitudes de bonds qui peuvent atteindre un ou deux mètres au-dessus de la surface et changent la surface de l'eau en une écume blanche d'où sont projetées de fréquentes éclaboussures. Cette effervescence charme généralement beaucoup les voyageurs qui ne connaissaient pas ce curieux poisson. Du moins pendant les cinq premières minutes. A partir de la sixième, ils sont la plupart du temps fatigués et agacés par cette agitation, ou en colère s'ils se sont faits éclabousser.
L'agitation des jeunes poissons-papillons est particulièrement insupportable au printemps, lorsqu'ils viennent de naître et bondissent par centaines à certains endroits du fleuve. Dans leurs bonds effrénés, ils vont jusqu'à quitter le fleuve et faire quelques bonds sur les berges, sûrs de pouvoir regagner l'eau par le même chemin, soutenus au besoin dans leurs bonds les plus spectaculaires par les petites ailes de papillon, de couleur turquoise et aigue-marine, qui ornent leur dos écaillé d'argent. Heureusement, les adultes sont beaucoup plus calmes, et se contentent de quitter l'eau pour des vols tranquilles et gracieux, qui ne sont autres que leurs parades amoureuses, et que les riverains contemplent avec admiration. On ne "pêche" que les jeunes, largement assez nombreux à chaque printemps pour renouveler l'espèce ; mais le plaisir de partager leurs fritures entre amis a pour prix les heures éreintantes passées à les capturer à l'aide d'épuisettes et de filets à insectes...
Fréquence : inhabituelle (heureusement)
Taille : moins de dix centimètres de long pour les jeunes, rarement plus d'une quinzaine pour les adultes.
Armes naturelles : aucune, se contentent de fuir en bondissant et/ou en planant.
Nourriture : petits insectes et petits organismes marins.
Indice de légende : 3 là où il y en a, 2 ailleurs ; inconnus dans les villes, sauf à Stalis où on en rencontre aux abords du fleuve.
Déplacement : nagent, bondissent et planent.
Les Poissons-Papillons, pour BaSIC/Fantasia : TAI 2-3, PV 2-4, Bd : aucun, Armure naturelle : aucune, Armure magique : 2 (on ignore pourquoi), Compétences (jeunes/adultes) : Bondir 50/30%, Esquiver 60/40%, Nager 50/65%, Voler à la saison des amours 00/60%.
Poisson soluble
Ce poisson, de la forme d'une savonnette ovale et aux écailles d'un vert vif, a la particularité de ne pouvoir survivre que dans les eaux froides. Dès que la température de l'eau s'élève un peu trop, l'été par exemple ou lorsqu'on chauffe l'eau artificiellement, il s'y dissout, comme liquéfié, et disparaît définitivement, ne laissant après lui qu'un goût agréable et des propriétés très nourrissantes lorsqu'on boit l'eau en question. Les naturalistes ont toutes les peines du monde à s'expliquer cette étrangeté, et la plupart concluent à une action structurelle du Nonsense sur l'espèce. Bizarrement, les poissons solubles arrivent à se reproduire, principalement au Nord de l'Hiscontie où il fait plus frais ; on ignore encore comment, mais les chercheurs ont bon espoir de le découvrir bientôt grâce aux nombreux spécimens maintenus au frais dans les Aquariums des Musées zoologiques de Stalis, de Karacy et de Kar-Andia. En dehors de cela, le poisson soluble, dans les régions où il existe, constitue un court-bouillon très demandé (donc très cher).
Fréquence : rare.
Taille : celle d'un gros pain de savon noir ovoïde.
Armes naturelles : aucune connue (la liquéfaction, forme de fuite ?). Disparaît lorsque la température de l'eau dépasse approximativement les 18 degrés sur l'échelle de température d'eau utilisée dans le pays où il se trouve.
Nourriture : aucune connue.
Indice de légende : 1 au Nord de l'Hiscontie, 0 ailleurs, 4 parmi les naturalistes hiscontes.
Déplacement : nage à une vitesse moyenne, comme un poisson parfaitement banal.
Les Poissons solubles, pour BaSIC/Fantasia : TAI 2, Nager 50%, Soluble dans l'eau en cas de chaleur 100%.
C'est tout pour le moment...
I – Les gammares
Les gammares (Gammarus pulex) sont des crustacés amphipodes présents dans des eaux douces de très bonne qualité, bien oxygénées. Ces crustacés se nourrissent de débris de végétaux ou d'animaux invertébrés (annélides, gastéropodes). Les gammares apprécient les eaux fraîches (10-15°C), forestières et crayeuses, non stagnantes. C'est un organisme qui disparaît rapidement au cours de l'eutrophisation d'une rivière.
II – La récolte
La récolte peut se faire toute l'année. Toutefois, les résultats sont bien meilleurs à la fin de l'automne jusqu'en mars/avril (présence de feuilles en décomposition dans les eaux). Le tamis à jardinier suffit pour attraper les adultes. Pour cela, placer votre tamis face au courant en position oblique, positionnez vous en amont et à l’aide d’un râteau, raclez le fond pour décoller les gammares cachées sous les graviers. Relevez votre tamis et triez les organismes collectés. Cette pêche s’apparente à la pêche dite de la petite bête des pécheurs de truites. Sinon, une épuisette peut aussi faire l’affaire, mais trier les gammares au milieu des feuilles et gravillons peut être fastidieux.
III – La mise en culture
Les gammares sont très faciles à élever. Le gros problème réside dans le fait qu’elles ont des moeurs parfois cannibales. Il faut donc que les jeunes gammares puissent se cacher. Prenez un contenant d’au moins 50 cm de long / 40 de large / 40 cm de haut. Faites une séparation sur 1/3 de la longueur avec un morceau de plexi de 40 cm de haut, collé. Ce morceau de plexi doit être percé d’une multitude de trous de 0.5 cm de diamètre. Dans la totalité du bac, mettez des feuilles mortes de feuillus (orme et aulne donnent de meilleurs résultats) sur 20 cm d’épaisseur. Remplissez le bac d’eau fraîche et ajoutez un bon aérateur pour oxygéner le milieu. Mettez vos gammares adultes dans le compartiment 2/3. Vous pouvez laissez votre élevage dehors hors gel (en fonction de votre contenant). Les gammares vont se nourrir des feuilles mortes en décomposition, se reproduire rapidement. Les jeunes gammares pourront passer à travers la grille et se soustraire à l’appétit des adultes.
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