L'or : les gisements exploitables à un coût admissible seront épuisés en 2025
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L'or est un élément chimique de symbole Au et de numéro atomique 79.
Ce métal précieux est la sixième ressource non renouvelable amenée à disparaitre du fait de l'exploitation humaine intensive, en même temps que le zinc et l'indium.
L'or provient de l'explosion de l'étoile dont les débris ont donné naissance au Soleil et à la Terre, il y a plus de cinq milliards d'années.
Le stock est estimé à 42 000 tonnes dans les gisements exploitables.
Juin 2008 : il reste 17 années de réserve, au rythme actuel de production qui est de 2 500 tonnes par an.
L'épuisement du métal jaune sera donc définitif en 2025. En même temps que le zinc et l'indium.
Les sources proviennent essentiellement de L'USGS (le service géologique des Etats unis) http://minerals.usgs.gov/
Cette date est donnée à titre purement indicatif. Elle peut en effet varier selon les sources et l'évolution de notre civilisation.
86% de la production sert en joaillerie et bijouterie. Mais l'or est utilisé dans l'électronique, la médecine dentaire, la monnaie et les médailles.
Les problèmes engendrés par la disparition de l'or interviendront bien avant la date fatidique.
Bien sûr, l'or sera encore présent dans le sous-sol, mais sous forme extrêmement diluée et donc inexploitable. On en trouvera encore dans les alluvions des rivières sous forme de paillettes, mais en très faible quantité.
La Lune et les astéroïdes n'en contiennent pas sous une forme exploitable. Et vous vous rendez compte de la dépense d'énergie qu'il faudrait pour en ramener de Mars ou de Vénus!
Il restera le recyclage, mais l'offre sera certainement bien inférieure à la demande, qui ne va cesser de croître avec le développement exponentiel des pays émergeants.
Les réserves connues sont très dispersées dans le monde. 34% sont situées en Afrique du Sud, en Australie et au Pérou.
Même si, grâce à des technologies avancées, nous découvrions de nouveaux gisements au cours d'explorations plus poussées de la croûte terrestre, cela ne ferait que repousser l'échéance de quelques années et ne modifierait pas grand chose à la donne.
Pour la petite histoire, des savants russes ont réussi à transformer quelques microgrammes d'or à partir de plomb dans un réacteur nucléaire, mais à un coût astronomique. De même, il est possible d'en fabriquer d'infimes quantités dans les accélérateurs de particules, mais au prix d'immenses dépenses énergétiques.
L'Amazonie est au coeur d'une nouvelle ruée vers l'or. Pour cette course vers les pépites et les paillettes jaunes, les hommes et les femmes s'enchaînent, détruisant l'un des derniers paradis, le poumon de la planète, la plus vaste forêt tropicale du monde, où tout se paie désormais en or.
Un cycle du lingot s'est ainsi constitué, avec son lot d'endettés, de prostituées, de parrains, de trafiquants, que ce soit en Guyane française, au Brésil ou au Surinam. L'or a amené les maladies, le mercure, les crimes, l'alcoolisme, et a transformé les criques et les fleuves en poubelles.
Ce cycle est celui de la destruction de l'homme par l'homme. 300 tonnes d'or sortent chaque année de la forêt et 120 tonnes de mercure y entrent. Un échange inégal, trésors contre poison. Avec en toile de fond de cette catastrophe écologique le trafic d'êtres humains, d'armes et de drogues.
Au coeur de cette jungle sans frontières, le drame des Amérindiens Wayanas, côté Guyane française, pollués par le mercure nécessaire à l'or et voués à une disparition prochaine. Déjà, on constate des malformations chez les enfants, des séquelles neurologiques et des cancers chez les plus âgés. Avec le scandale du mercure, on assiste à un nouveau massacre des Indiens.
Au coeur des ténèbres, le nouvel Eldorado est ainsi devenu l'un des pires théâtres de la mondialisation...
Une réserve de ressources énergétiques
Si l'Antarctique (au Sud) est protégé par un traité international, il n'en est rien pour l'Arctique. Aussi, les cinq pays riverains du pôle Nord (Russie, états-Unis, Canada, Norvège et Danemark) se livrent-ils une course à la conquête, à la revendication, avec en ligne de mire d'énormes ressources énergétiques coincées dans les grands fonds, mais techniquement exploitables.
Il faut dire que selon les dernières estimations d'experts gouvernementaux américains, l'Arctique recèlerait " 22 % des ressources énergétiques non découvertes mais exploitables " de la planète. On y trouverait l'équivalent de 90 milliards de barils de pétrole, 47 milliards de m3 de gaz naturel et 44 milliards de m3 de gaz naturel liquéfié. Sans compter les gisements d'or, diamants, nickel, fer, etc. De quoi aiguiser des appétits. Tout comme la possibilité pour les navires marchands de relier Atlantique et Pacifique en gagnant 5000km par rapport aux routes habituelles.
Et l'environnement dans tout ça ? Probablement sacrifié sur l'autel de la consommation à outrance. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.