Le cuivre : les gisements exploitables à un coût admissible seront épuisés en 2039
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Le cuivre est un élément chimique de symbole Cu et de numéro atomique 29.
Ce métal est la douzième ressource non renouvelable amenée à disparaitre du fait de l'exploitation humaine intensive.
Le stock est estimé à 490 millions de tonnes dans les gisements exploitables.
Juin 2008 : il reste 31 années de réserve, au rythme actuel de production qui est de 15,6 millions de tonnes par an.
L'épuisement du cuivre sera donc définitif en 2028.
Les sources proviennent essentiellement de L'USGS (le service géologique des Etats unis) http://minerals.usgs.gov/
Une autre source estime que ce métal ne sera épuisé qu'en 2100.
Le cuivre est essentiel dans la construction électrique (55%), dans le bâtiment (20%), les équipements industriels (10%), et le transport (5%). Usages divers : 10%.
Les problèmes engendrés par la disparition du cuivre interviendront bien avant lune ou l'autre de ces dates fatidiques.
Même si, grâce à des technologies avancées, nous découvrions de nouveaux gisements au cours d'explorations plus poussées de la croûte terrestre, cela ne ferait que repousser l'échéance de quelques années et ne modifierait pas grand chose à la donne.
Le cuivre provient de l'explosion de l'étoile dont les débris ont donné naissance au Soleil et à la Terre, il y a plus de cinq milliards d'années.
On ne peut pas le synthétiser et il n'existe aucun substitut. La Lune et les astéroïdes n'en contiennent pas sous une forme exploitable. Et vous vous rendez compte de la dépense d'énergie qu'il faudrait pour en ramener de Mars ou de Vénus!
A noter la présence dans les fonds océaniques, à plusieurs kilomètres de profondeur, de boues métallifères et de nodules polymétalliques dont on peut extraire du cuivre (1-1,4%). La quantité totale de nodules polymétalliques sur le plancher océanique a été estimée à plus de 500 milliards de tonnes par A.A. Archer en 1981. Mais, vu les profondeurs à laquelle ils se trouvent, ces gisements ne sont pas rentables.
Il restera le recyclage, mais l'offre sera certainement bien inférieure à la demande, qui ne va cesser de croître avec le développement exponentiel des pays émergeants. 35% des besoins mondiaux sont aujourd'hui assurés par le recyclage de déchets contenant du cuivre.
Le tiers des réserves connues se trouve au Chili, 7% en Indonésie et 7% aux Etats Unis.
En savoir plus sur le cuivre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cuivre
Le Cuivre "bénéficie" des énergies renouvelables
(src : ECI)
Les dernières estimations du baromètre Observ'er relèvent une hausse de 12,5 % de puissance installée pour le solaire thermique, +17 % pour le parc éolien et + 49 % pour le photovoltaïque. Une croissance soutenue qui profite largement au secteur du cuivre.
Les propriétés physiques du cuivre en font un matériau indispensable pour les systèmes de production d'électricité ou de chaleur à la base des énergies renouvelables. Meilleur conducteur électrique parmi l'ensemble des métaux non précieux, le cuivre améliore le rendement électrique et limite les déperditions d'énergie, explique l'Institut européen du cuivre (ECI).
En moyenne, une éolienne d'1 MW contient 3,4 tonnes de cuivre, et une installation photovoltaïque environ 4 kg de cuivre par kW (chiffres ECI). On peut estimer que le parc éolien actuel de l'UE représente environ 190 000 tonnes de cuivre, et les installations photovoltaïques près de 19 000 tonnes.
Si l'on se fie aux prévisions de croissance de ces marchés, ces masses pourraient atteindre plus de 300 000 tonnes pour l'éolien et près de 45 000 tonnes pour le photovoltaïque d'ici 2010.
Le secteur du cuivre s'attend à une poursuite de cette tendance.
Le métal rouge est également présent dans les systèmes solaires thermiques et la géothermie à capteurs horizontaux car il permet d'acheminer la chaleur en limitant les pertes.