L’air est un élément complexe, mobile et évolutif. Ses différents composants circulent et se transforment en fonction de l’altitude et des condition météo. Ils peuvent aussi être responsable de ce qu’on appelle la pollution de l’air
1/ Les différentes échelles de pollution de l’air
Les phénomènes relatifs à la pollution atmosphérique se développent selon trois échelles d’espace et de temps. A chacune correspondent des problèmes ou des modes de fonctionnement différents.
Le terme « pollution de l’air » correspond en réalité à plusieurs phénomènes :
- la pollution locale intérieure et extérieure : les polluants émis dans l’air retombent quasiment immédiatement (de l’ordre des heures) et produisent des effets sur les personnes et l’environnement proches.
- la pollution régionale : les polluants émis dans l’air à un endroit donné se déplacent (de l’ordre des jours), se transforment et retombent à plusieurs centaines de kilomètres du lieu initial, avec des effets négatifs sur l’homme et les écosystèmes.
- la pollution globale ou planétaire : les polluants émis dans l’air à un endroit donné se déplacent dans la haute atmosphère et perturbent les équilibres naturels terrestres sur une échelle de temps de l’ordre des années.
L’air d’aujourd’hui est-il plus pollué que l’air d’hier ?
Pour certains polluants, la situation s’est améliorée depuis cinquante ans. D’autres polluants sont alors passés au premier rang …Les progrès de la science, le perfectionnement des appareils de mesures, permettent aujourd’hui de connaître et de suivre des phénomènes inconnus par le passé.
Le citoyen mieux informé, est davantage attentif et exigeant quant à la qualité de l’air qu’il respire.
2/ Le renforcement de l’effet de serre, un phénomène préoccupant
Depuis des millions d’années, l’effet de serre naturel permet à notre planète de développer la vie. Mais depuis l’avènement de l’ère industrielle, il y a 200 ans, la Terre se réchauffe.
Certains gaz présents dans l’atmosphère (vapeur d’eau, gaz carbonique ou CO2, méthane) retiennent une partie de la chaleur que la Terre émet : ils sont "à effet de serre". Sans eux, la température moyenne serait de - 18°C et la terre serait inhabitable. Leur présence amène cette température à 15°C.
Mais les activités humaines (transports, chauffage, industries, déforestation) ont augmenté la concentration de ces gaz de manière importante : l’effet de serre s’accroît et l’on perçoit les signes d’un réchauffement climatique :
- de 1900 à 2000, plus 1°C
- de 2000 à 2100 : +2 à +6°C
Les conséquences attendues d’un réchauffement climatique : montée du niveau des mers, changement des climats, désertification, tempêtes et inondations, fonte des calottes polaires et des glaciers.
Il sera difficile de stopper cette évolution en quelques décennies : cela dépendra de la volonté des nations et des individus. La ratification, par 50 pays, du protocole de KYOTO pour la réduction des émissions de CO2 est un début.
3/ Le « trou dans la couche d’ozone »
Attention à ne pas confondre le « bon » ozone qui nous protège des rayons ultraviolets et le « mauvais » ozone nocif pour la santé.
L’ozone présent au niveau du sol, celui que l’on respire, est nocif. C’est un polluant local et régional de l’air.
Mais il existe un « bon ozone », celui présent naturellement dans la haute atmosphère, appelé ozone stratosphérique. Il joue le rôle d’un grand parasol : il protège du rayonnement solaire ultraviolet qui peut provoquer des maladies de peau et de certaines affections oculaires.
A partir des années 1980, les instruments terrestres et les satellites ont enregistré une baisse de l’ozone stratosphérique, notamment aux niveau des deux pôles où la couche est la plus mince. Les causes de cette diminution sont de mieux en mieux identifiées : le brome et le chlore présents dans certains gaz utilisés par l’homme migrent vers la haute atmosphère et détruisent l’ozone.
Des accords internationaux visant à éliminer ou réduire l’utilisation des gaz responsables (les CFC présents dans les bombes aérosols, les moteurs des réfrigérateurs et certains isolants) ont été signés en 1987.
4/ Les pluies acides
Elles sont une forme de pollution atmosphérique qui se caractérise par des précipitations et des dépôts acides.
L’acidité modifie la composition de l’eau des lacs d’eau douce, et affecte la faune et la flore qui y vivent. Elle brûle les feuilles des arbres et modifie la composition des sols. Elle endommage les roches et les bâtiments de pierre.
Pendant les années 70 et 80, les pluies acides sont devenues un problème mondial. Des mesures fortes ont été prises : traitement des fumées industrielles, diminution du soufre dans les carburants et le gaz de ville, isolation des habitations et diminution du chauffage avec des combustibles fossiles.
5/ Pollution de l’air et météo
La pollution de l’air dépend des polluants rejetés dans l’air mais aussi des conditions météorologiques.
L’été, la chaleur et l’ensoleillement favorisent la formation des polluants dits photochimiques comme l’ozone. Ces polluants, aussi appelés « secondaires » ne sont pas directement émis dans l’air. Ils sont créés par transformation de polluants dits primaires sous l’effet du soleil.
Toute l’année et plus particulièrement l’hiver, par beau temps, le phénomène dit d’inversion de température empêche la dispersion des polluants piégés au niveau du sol : on parle alors de « couvercle » de pollution.