Qu’il s’agisse de réchauffement climatique, de la réduction des inégalités, du développement de l’économie, l’homme moderne a trouvé une réponse à tout : « tiens, on a qu’à faire du développement durable ». Derrière cette notion magique pour nos champions de la communication se cache un véritable enjeu pour notre avenir qu’il est nécessaire de considérer à sa juste valeur.
Un peu d’histoire
Cette notion est fraîchement débarquée des contrées anglo-saxonnes (« sustainable development ») et fut utilisée la première fois en France par René Dumont. Préféré au terme « éco-développement » il permet aussi de traduire la nécessité de pérenniser les démarches mises en œuvre. Le terme est officialisé dans le rapport de la commission mondiale pour l’environnement et le développement « Notre avenir à tous »
Ils ont pensé à glisser deux définitions pour expliquer le concept : « Le développement durable est un développement qui permet la satisfaction des besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». « Le développement durable vise à favoriser un état d’harmonie entre les êtres humains et entre l’homme et la nature ».
Dans un langage plus clair, voici des choses à retenir :
Ne pas hypothéquer l’avenir (dans le cas des OGM, cela s’appelle le « principe de précaution » ; dans le cas du « réchauffement climatique », ça ne s’appelle pas encore !)
Les responsabilités sociales (égalité entre les sexes et les races, égalité des chances, équité, dignité, droits de l’homme, …)
La prise en compte de l’environnement dans nos décisions (protection de la faune, de la flore, émissions CO², consommations énergétiques, …)
Un détournement du concept ?
Bien que la notion de développement durable soit devenu un argument commercial et politique utilisé à toutes les sauces, nous devons nous réjouir de la prise en considération massive de cette notion dans la gouvernance des entreprise et institutions.
« En matière de développement durable, rien n’est blanc, rien n’est noir. A choisir, préférez le gris clair. »
Concernant plus particuliérement les entreprises, elles se doivent de gagner de l’argent. Le fait de se positionner commercialement en tant qu’entreprises responsables leur permet d’en tirer un bénéfice commercial mais cela les contraint aussi à progresser vers plus d’éthique. Il faut encourager cet élan et l’amener plus loin. Méfions nous cependant des discours trop enthousiastes et du GreenWashing. Privilégions les actes directs et concrets des entreprises. (Donner 50 balles à WWF n’est pas suffisant pour se positionner en entreprise responsable.)
La Vision Nouveaux-Mondes
Pour celui qui a du mal à boucler ses fins de mois, le développement durable est une notion lointaine, « une solution de riches à des problèmes de pauvres La solidarité est le mot d’ordre essentiel pour faire évoluer notre société et la positionner face à son avenir.
Quant à la médiatisation du développement durable, il nous a semblé qu’il était essentiel que notre télévision soit complémentaire des autres sources d’informations en médiatisant les actions positives, les solutions porteuses d’espoir. Cela est possible en agrégeant les résultats de micro-projets. Ces derniers nous fournissent des résultats concrets et nous pouvons ainsi faire état d’avancées, aussi petite soient elles sur le terrain. « Eduquer les masses, ce n’est pas montrer que la nature est belle mais montrer que nous avons tous la capacité d’affecter positivement notre avenir. C’est aussi faire en sorte demain que les gens aient la possibilité de subvenir à leurs besoins fondamentaux. »
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Le développement durable (ou développement soutenable, anglicisme tiré de Sustainable development) est une conception récente de l'intérêt public, c'est un mode de développement appliqué à la croissance et reconsidéré à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects écologiques et culturels généraux de la planète. Il s'agit, selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland[1] :
« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
Il s’agit, en s’appuyant sur des valeurs (responsabilité, participation et partage, principe de précaution, débat, innovation, …) d’affirmer une approche double :
- Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations à venir ;
- Dans l’espace : chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre.
Le développement durable s’est construit comme une réponse des institutions et des entreprises aux préoccupations de la société civile et de certaines organisations non gouvernementales, relatives aux impacts environnementaux et sociaux de l’activité des principaux agents économiques sur leurs parties prenantes.
Tous les secteurs d'activité sont concernés par le développement durable : l'agriculture, l'industrie, mais aussi les services qui, contrairement à une opinion quelquefois répandue, ne sont pas immatériels.
Le développement durable en France :
quel environnement pour demain ?
Développement Durable et Territoires est une revue scientifique qui propose une approche interdisciplinaire du développement durable à l'échelle du territoire. En proposant une conception élargie de la notion d'environnement, la revue entend contribuer à la réflexion sur les formes et les finalités des logiques du développement dans nos sociétés contemporaines.
La revue DDT est une émanation du
Réseau Développement Durable et Territoires Fragiles. Le réseau réunit une vingtaine de chercheurs en sciences humaines et sociales, issus des différentes Universités de la région Nord-Pas-de-Calais.