La forêt tropicale de Sumatra et de Bornéo cède petit à petit la place à une immense plantation de palmiers dont l'huile doit fournir le "biocarburant" pour les voitures d'aujourd'hui et de demain. Nos proches cousins, les Orangs-outangs, sont chassés comme du gibier et ils devraient disparaître d'ici 20 ans si nous ne faisons rien immédiatement.
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Les biocarburants sont souvent préconisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais pour les produire à grande échelle, il faut de l'eau, beaucoup d'eau. Deux fois plus que ce qu'est utilisé aujourd'hui pour l'agriculture, estime l'Institut International de l'Eau, qui se demande comment on pourra continuer à cultiver des aliments pour nourrir une population mondiale croissante. Les biocarburants suscitent donc beaucoup de questions. http://www.rtbf.be/info/societe/ARTICLE_112090
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La production accélérée au niveau mondial d'éthanol (à partir de maïs, de canne à sucre, de betteraves ou de déchets végétaux) et de biodiesels (à partir de soja et d'autres oléagineux) crée une compétition pour l'utilisation des terres les plus fertiles, doublée d'un accroissement de l'utilisation des engrais et des pesticides, et d'une menace pour la biodiversité quand de nouvelles terres sont converties à ce type de monoculture. (Enerzine)
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Cet aspect du problème a été souligné par HUGO CHAVEZ, président du Vénézuela, qui dans son grand discours à Buenos Aires en février 2007 a précisé que pour produire assez d'éthanol pour faire le plein (un plein) d'un réservoir d'une voiture aux Etats-Unis il faut autant de terre et de travail agricole (hommes, outils, engrais) que pour produire la nourriture de 7 personnes pendant un an.
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"Remplir le réservoir d'un 4x4 avec 94,5 litres d'éthanol pur nécessite environ 204 kg de maïs, soit suffisamment de calories pour nourrir une personne pendant un an", écrivent deux professeurs d'économie à l'université du Minnesota.
Les biocarburants sont une catastrophe totale pour les affamés du monde
BRUXELLES, 7 novembre 2007 - C'est ce que prétend le rapporteur des Nations unies pour le droit à l'alimentation, Jean Ziegler. Ziegler exige un moratoire international sur la production de biocarburants, afin de lutter contre la hausse des prix alimentaires.
Le problème réside dans la constatation que l'utilisation de plus de surfaces pour les biocarburants réduit les surfaces disponibles aux produits alimentaires. La réduction de la production des produits alimentaire engendre une augmentation du prix de ces produits alimentaires. Ainsi le développement des biocarburants contribue largement à cette envolée des prix.
Afin d'arrêter l'augmentation des prix, Ziegler plaide pour une interdiction sur la conversion de terres à la production de biocarburants au moins pendant cinq ans. Le délai devrait permettre à la science de voir comment on pourrait passer aux biocarburants de deuxième génération, produits à partir de déchets agricoles ou de plantes non agricoles, comme le jatropha qui pousse naturellement sur des terres arides.
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Nouvelles des "bio"carburants
Biocarburants de deuxième génération : De l'éthanol dans les noyaux d'olives !
Une équipe de chercheurs espagnols a réussi à extraire du Bioéthanol à partir de noyaux d'olives en utilisant un procédé simple et bon marché, qui pourrait être développé pour valoriser d'autres déchets ligno-cellulosiques.
Agrocarburants : les banques françaises financent une fausse solution selon une organisation écologique
Les Amis de la Terre viennent de publier un nouveau rapport sur le financement européen des agrocarburants en Amérique latine qui révèle l'implication des plus grandes banques françaises, avec BNP Paribas en tête, la Société Générale, le Crédit Agricole, Natixis et Banque Populaire parmi les sources de financement.
Les Amis de la Terre demandent aux banques françaises impliquées de cesser immédiatement leur participation à l'expansion rapide des agrocarburants, qui aggravent la déforestation à grande échelle et les conflits sociaux, menacent la souveraineté alimentaire dans un contexte de
Alors que, selon les Nations Unies et la Banque mondiale, plus de 100 millions de personnes font actuellement face à une famine aigüe à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires, les agrocarburants sont de plus en plus accusés de participer à cette crise et même de l'aggraver. Le rapport "Le financement européen de la production d'agrocarburants en Amérique latine; publié aujourd'hui par Les Amis de la Terre met en évidence les milliards d'euros d'investissements réalisés par les plus grandes banques européennes telles que HSBC, BNP Paribas, Barclays ou UBS, dans la production et le commerce de sucre de canne, de fèves de soja et d'huile de palme en Amérique latine.
La suite : http://news.deforestation-amazonie.org/
Alerte aux agrocarburants en COLOMBIE : protestez !
Le gouvernement colombien se lance dans un développement massif de plantation de palmiers à huile, de canne à sucre et d'autres monocultures, au détriment des forêts tropicales humides, de la biodiversité de ses prairies et des communautés locales. La monoculture de canne à sucre est en train de se développer dans la vallée du Cauca, tandis que des centaines de milliers d'hectares sont transformés en plantations de palmiers à huile dans les régions du pacifique, des plaines de l'Est et des Caraïbes.
Nouveau rapport de Greenpeace : le boom de l'huile de palme accélère le réchauffement du climat
Un mois avant la conférence des Nations Unies à Bali qui décidera des suites à donner au protocole de Kyoto, un nouveau rapport de Greenpeace "Cooking the Climate" révèle comment en Indonésie, de grands groupes industriels, Unilever, Nestlé ou Procter & Gamble, se rendent complices du réchauffement climatique en participant à la destruction des espaces forestiers tropicaux au profit d'immenses cultures de palmiers à huile. Pourtant, protéger les forêts anciennes encore préservées est un moyen économique et efficace pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Jean Ziegler qualifie le recours aux biocarburants de "crime contre l'humanité"
Le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, Jean Ziegler, s'est inquiété aujourd'hui à l'ONU de l'augmentation du nombre d'affamés dans le monde et a dit craindre que la production massive de biocarburants comme l'éthanol n'aggrave encore le problème en diminuant les surfaces agricoles consacrées aux cultures vivrières.
Biocarburants: "C'est une catastrophe totale pour les affamés du monde"
On n'avait pas vu forcément les choses sous cet angle, mais les biocarburants risquent d'augmenter la famine. Explications.
Un message de Fabrice Nicolino
Je suis comme vous lecteur des dépêches de Terre Sacrée. Je les lis. Pour le plaisir et l'information. Parfois un peu par devoir, car je suis journaliste. Certains d'entre vous ont dû déjà lire des articles signés par moi, Fabrice Nicolino. Je suis un professionnel engagé. Oui, je maintiens : engagé. Car je suis un écologiste, et je ne vois pas au nom de quelle absurdité je devrais en avoir honte.
étude de l'OCDE : Les biocarburants plus nocifs que le pétrole
Un rapport publié, la semaine dernière, par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle que les biocarburants auraient en fait des impacts plus importants sur l'environnement que le problème auquel il tente de répondre. Les biocarburants, souvent perçus comme la solution ultime aux problèmes de dépendance énergétique, une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs et une aide précieuse dans le combat contre les gaz à effet de serre, pourraient en fait être extrêmement nocifs pour l'environnement et créer une augmentation significative des prix des aliments. Le rapport arrive un an après la sortie publique contre l'éthanol de l'un des plus grands botanistes de la planète, Peter Crane, alors directeur du Jardin botanique britanique.
Les biocarburants, danger pour l'environnement?
Trop gourmands en terres cultivables pour un bénéfice écologique limité : un rapport de l'OCDE met les biocarburants en accusation. L'étude pointe également les dangers de prévisibles extensions de cultures au détriment des milieux naturels.
La faim, la bagnole, le blé et nous
Je suis journaliste (à Terre Sauvage et à La Croix), après avoir travaillé pour Politis, Géo, Le Canard Enchaîné, Télérama. Je suis le co-auteur, avec François Veillerette, du livre " Pesticides, révélations sur un scandale français ; (Fayard, 2007). Si je me permets aujourd'hui de vous adresser ce message, c'est qu'il y a urgence, une urgence absolue.
Le bioéthanol ferait augmenter la mortalité : http://www.plusnews.fr/
AGROCARBURANTS : nourrir l'homme ou la machine ?
Rappelons les objectifs du gouvernement français : introduire d'ici 2010 7% d'agrocarburants, soit un objectif plus ambitieux que celui demandé par l'UE, à savoir 5.75% pour 2010. Pour obtenir ce résultat, il faudrait consacrer aux agrocarburants environ 10% des superficies cultivables. Cette superficie est insuffisante pour couvrir ne serait-ce que la moitié des besoins des véhicules en France. Il faudra donc aller s'approvisionner en Asie principalement, ou en Amérique du sud. En clair, pour nourrir nos machines, nous devrons affamer les populations des pays du Sud. Un récent rapport de la FAO prévient que " le développement des biocarburants pourrait faire monter les prix des denrées agricoles de base sur les dix prochaines années ".
Les agrocarburants présentent un bilan écologique médiocre
Le bilan écologique des agrocarburants est plutôt mitigé. En effet, l'utilisation de ceux-ci ne permettrait pas forcément de limiter les émissions de gaz à effet de serre, selon les chercheurs.
La nouille et le carburant
Amies des étudiants fauchés et des travailleurs pressés, les pâtes alimentaires permettent de préparer une infinie variété de repas en un tournemain. Hélas, leur statut d'aliment abordable est menacé. Le prix des spaghettis et autres macaronis augmentera bientôt au supermarché, et d'autres denrées risquent de subir le même sort. Un contrecoup malheureux de la course à l'éthanol.
Les cinq mythes de la transition vers les agrocarburants
Biocarburants... Le mot évoque l'image flatteuse d'une énergie renouvelable propre et inépuisable, une confiance dans la technologie et la puissance d'un progrès compatible avec la protection durable de l'environnement. Il permet à l'industrie, aux hommes et femmes politiques, à la Banque mondiale, aux Nations unies et même au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de présenter les carburants fabriqués à partir du maïs, de la canne à sucre, du soja et d'autres cultures comme la prochaine étape d'une transition douce, du pic de la production pétrolière à une économie énergétique issue de ressources renouvelables, qui reste encore à définir.
COLOMBIE : le désert vert avance
L'agriculture peut-elle à la fois nourrir les populations et être source d'énergie ? Le témoignage de Henry Ramirez, de l'ONG
colombienne Paz y Justicia, prouve que la réponse ne va pas forcément de soi.
Les biocarburants ne réduisent pas les émissions en gaz à effet de serre
Contrairement à une idée largement répandue, des scientifiques américains affirment que les biocarburants qui se substituent aux carburants classiques ne réduisent pas les émissions en gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Ici et là, on vante les mérites écologiques des biocarburants, agrocarburants ou "carburants verts". Parmi ces carburants, on en trouve un dérivé de l'huile de palmier. Or, pour le produire, il faut déforester massivement certaines zones du monde et ainsi détruire une biodiversité riche. Victimes mises en lumière par ce clip internet de Greenpeace : les orangs-outans et autres grands singes !
http://www.agoravox.tv
La bataille des biocarburants
Jusqu'à une date récente, les promoteurs des biocarburants n'avaient rencontré qu'un seul véritable obstacle : l'opposition des groupes pétroliers, peu désireux de voir leur monopole remis en question. Quelques voix avaient attiré l'attention sur de possibles dérèglements économiques et écologiques liés à la production massive de carburants issus de la canne à sucre, du maïs ou de la betterave (destinés à la fabrication de l'éthanol) et du palmier à huile, du soja, du colza, ou du tournesol (pour le biodiesel). Mais elles étaient isolées et peu audibles, au milieu des applaudissements saluant l'émergence de substituts " propres " au pétrole.
NON, Les "bio;-carburants ne sont pas BIO !
Petit précis d'une supercherie mondiale
A tous ceux qui croient encore que ces agro-carburants sont une
solution pour contrer le réchauffement climatique et à tous ceux qui participent de près ou de loin à cette immense supercherie, aux médias qui se font trop souvent les porte-parole de l'industrie automobile et pétrolière désireuses de verdir leur image et tromper un peu plus le potentiel consommateur...
Demande de moratoire sur les nécro-carburants
Suite à l'article de Dominique Guillet "Mettez du sang dans votre moteur: la tragédie des nécro-carburants", l'Association Kokopelli en partenariat avec Univers-Nature lance aujourd'hui-même une demande de moratoire sur les agro-carburants.
ConocoPhillips va produire du diesel à base de graisse animale
ConocoPhillips et Tyson Foods, ont annoncé lundi une alliance stratégique pour produire et lancer la prochaine génération de carburant diesel à base de graisse animale.
OGM, biocarburants et Euralis
Tout d'abord aux Amis de la Terre, nous ne parlons ni de biocarburants, ni de carburants verts car dans 99 cas sur 100, ces carburants ne sont ni bio, ni verts et ne contribuent absolument pas à la protection de l'environnement, au contraire. Un exemple : en ce moment, le gouvernement indonésien poursuit son projet de destruction de 16 millions d'hectares de forêts tropicales, parmi les forêts les plus riches en biodiversité de la planète ! Le but de cette destruction est de produire de l'huile de palme, dans le but exclusif de fournir le marché européen. Dans quelque temps, vous pourrez rouler " bio ", alors que le carburant végétal brûlé dans votre voiture proviendra d'une des destructions écologiques les plus graves de ces dernières années...Lorsqu'on parle de biocarburants, il y a tromperie sur la marchandise ! Les Amis de la Terre, eux, préfèrent donc parler d'agrocarburants ou de carburants végétaux.
Les agrocarburants : solution ou futur problème environnemental ?
Aujourd'hui se termine le Conseil européen qui devrait définir la politique énergétique européenne pour les 10 ans à venir. L'une des solutions qui semble faire le plus consensus parmi les Etats européens est le développement des agrocarburants. Un objectif de 10% d'ici à 2020 serait fixé pour l'ensemble des transports. Les Amis de la Terre dénoncent cet objectif qui, en l'absence de normes environnementales précises et d'actions prioritaires comme un vaste programme d'économie d'énergie dans le domaine des transports, pourrait avoir un impact environnemental et social catastrophique.
La production de biocarburants à grande échelle : bonne pour les pouvoirs, mauvaise pour le climat et les gens!
Les modes de production et de consommation des biocarburants ont déjà des effets négatifs sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance en milieu rural, les forêts et d'autres écosystèmes, et l'on prévoit que ces impacts négatifs vont s'accumuler rapidement. La production à grande échelle de biocarburants pour l'exportation exige de grandes plantations d'arbres, de canne à sucre, de maïs, de palmier à huile, de soja et d'autres produits en régime de monoculture. Or, ces plantations sont déjà la cause numéro un de l'exode rural et de la déforestation dans le monde entier.
Les biocarburants : une grave menace masquée de vert
Les biocarburants (produits à partir de la biomasse végétale) ne règleront pas le problème du changement climatique, mais vont en aggraver bien d'autres.
Rouler ou manger
Remplacer tout le pétrole importé en France par des biocarburants supposerait de planter du colza ou des betteraves sur 50 millions d'hectares. Or, la surface de la France métropolitaine est de 55 millions d'hectares!
Tout savoir sur le "bio-carburant" : http://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant
Les pays pauvres impactés par les biocarburants
Selon une étude à paraître dans la revue Foreign Affairs, l'usage de plus en plus fréquent de l'éthanol comme biocarburant risque de menacer l'alimentation des 2,7 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 2 $US par jour.
"Remplir le réservoir d'un 4x4 avec 94,5 litres d'éthanol pur nécessite environ 204 kg de maïs, soit suffisamment de calories pour nourrir une personne pendant un an", écrivent les deux professeurs d'économie à l'université du Minnesota, et auteurs de l'étude.
Si les cours du pétrole restent à un niveau élevé, "l'accroissement rapide de la production mondiale de biocarburant va faire monter les prix du maïs de jusqu'à 20 % d'ici à 2010 et de 41 % d'ici à 2020", pronostiquent-ils.
Les cours des autres denrées alimentaires, tels le blé et le riz, pourraient eux aussi être touchés par cette flambée, au fur et à mesure que les agriculteurs délaisseront ces cultures au profit du maïs.
Or, selon les auteurs, "le nombre de personnes confrontées à des problèmes de sécurité alimentaire augmenterait de 16 millions pour chaque hausse de 1 % des prix réels des produits de première nécessité. Cela signifie que 1,2 milliard de personnes pourraient régulièrement souffrir de la faim d'ici à 2025, soit 600 millions de plus que ce qui était précédemment prévu".
http://www.enerzine.com
Un Prix Nobel de chimie critique l`utilisation des bio-carburants
Berlin, 06/2007 - Le Prix Nobel de chimie 1988, l`Allemand Hartmut Michel, a critiqué l`utilisation accrue des carburants biologiques dans l`Union européenne, dans un entretien à la presse régionale allemande de vendredi.
L`obligation européenne de mélanger des bio-carburants à de l`essence traditionnelle est "extrêmement négative" du point de vue de l`environnement pour ses "effets dévastateurs" sur les forêts tropicales, a-t-il expliqué au quotidien "Neuen Osnabrücker Zeitung".
Les coûts de fabrication du bio-carburant en Europe étant plus élevés en Europe que dans les pays émergents, l`UE est contrainte d`importer par exemple de l`huile de palme d`Indonésie, ce qui conduit à déboiser ou à brûler des forêts tropicales, a-t-il expliqué.
Quand on brûle les palmistes à huile, il faut plus d`un siècle pour que le dioxyde de carbone émis soit réabsorbé.
Cela vaut également pour les importations de bio-carburant à base de graines de soja du Brésil. (...)
http://www.angolapress-angop.ao
Huile de palme et déforestation
4 mars 2006,
Par Coordination ATF
Aujourd'hui avec la crise du pétrole qui pointe, on ne parle plus que de biocarburants. Comme trop souvent, ce qui était au départ une bonne idée, est détourné par certains groupes influents pour ne servir que quelques intérêts particuliers au détriment de l'environnement et de l'ensemble des citoyens. Dans cet article paru dans le Guardian du 8 Decembre 2005, George Monbiot nous montre les destructions massives qui se préparent en Asie du Sud-Est pour nous approvisionner en "biocarburants;. [] D'autre part, et même si Georges Monbiot ne fait référence qu'au gouvernement britannique, des similitudes avec la situation française n'échapperont pas aux lecteurs...
Au cours de ces deux dernières années, j'ai fait une découverte inconfortable. Comme la plupart des écologistes, j'ai été aussi aveugle aux contraintes environnementales affectant notre approvisionnement énergétique que nos adversiares l'ont été vis à vis des changements climatiques
Je réalise aujourd'hui que je vivais dans le monde de la croyance magique. En 2003, le biologiste Jeffrey Dukes a calculé que les énergies fossiles que nous brûlons en un an provenaient d'une masse de matière organique qui représentait 400 fois la production annuelle actuelle de matière organique de notre planète. En clair, nous utilisons chaque année la valeur de quatre siècles de plantes et d'animaux. [2]
L'idée que nous pouvons tout simplement remplacer cet héritage fossile - et l'incroyable concentré d'énergie qu'il nous donne - par l'énergie qui nous entoure est du domaine de la science fiction. Il n'y a pas d'énergie de substitution pour diminuer notre consommation de carburants fossiles. Mais on continue de rechercher partout des produits de substitutions. Ils sont promus aujourd'hui à la conférence de Montréal (sur les changements climatiques, décembre 2005), par des états - comme le nôtre - qui cherche à éviter de prendre les décisions douloureuses qu'imposent les changements climatiques. Une, au moins, de ces solutions de rechange est pire que de brûler les énergies fossiles qu'elle remplace.
La dernière fois que je me suis penché sur les risques liés à la fabrication de carburants à partir d'huiles végétales, la virulence des insultes a égalé les sommets atteints par les partisans de la guerre en Irak. Les missionnaires des carburants végétaux sont, dans leur négation des problèmes, aussi bruyants que les responsables d'Exxon. Je suis près à reconnaître que mon éditorial précédent était erroné. Mais qu'ils ne se réjouissent pas trop tôt : j'avais tort parce que j'avais sous estimé l'impact destructeur de ce type de carburant.
Avant d'aller plus loin, je dois préciser qu'utiliser l'huile usagée de friture comme carburant est une bonne chose. Les gens qui pataugent et glissent dans des cuves pleines de saletés, rendent un service important à la société. Mais il n'y a en Grande Bretagne de l;huile de friture usagée que pour couvrir 1/380 de nos besoins en carburant pour la route. Et c'est là que les problèmes commencent.
Lorsque, l'an dernier, j'évoquais ce sujet, je croyais que le principal problème causé par les carburants végétaux était la compétition pour le foncier qu'ils provoqueraient. Des terres arables utilisées normalement pour faire pousser de la nourriture, seraient utilisées pour faire pousser du carburant. Mais maintenant je découvre que c'est pire encore. L'industrie du carburant végétal a inventé le carburant le plus polluant en carbone au monde.
En faisant la promotion des carburanrs végétaux - comme l'Union Européenne, les Etats-Unis et des milliers d'écologistes le font - vous imaginez peut-être que vous créez un marché pour l'huile de friture usagée ou l'huile de colza. En réalité, vous êtes en train de créer un marché pour une des cultures les plus destructrices de la planète.
La semaine dernière, le président de l'Autorité Fédérale pour le Développement du Territoire de Malaisie annonçait qu'il était sur le point de faire construire une nouvelle usine pour fabriquer des carburants végétaux. Il s'agissait de la 9ème décision similaire prise en 4 mois. Quatre nouvelles raffineries sont en cours de construction dans la péninsule malaisienne, une au Sarawak et 2 à Rotterdam. Deux consortium étrangers - un allemand et un états-unien - mettent en place deux usines rivales à Singapour. Toutes ces usines vont faire du carburant végétal à partir de la même source : l'huile de palme.
"La demande pour du carburant végétal; écrit le Malaisian Star "viendra de l'Union Européenne... Cette toute nouvelle demande devrait au minimum absorber la majorité des stocks d'huile de palme de la Malaisie;. Pourquoi ? Parce que c'est la culture la moins chère comme source de carburants végétaux.
En septembre, les Amis de la Terre publièrent un rapport sur les impacts de la production d'huile de palme. "On estime qu'entre 1985 et 2000, le dévelopement des plantations de palmiers à huile a été responsable de 87% de la déforestation en Malaisie;. A Sumatra et Bornéo, quelques 4 millions d'hectares de forêts ont étaient convertis en plantations de palmiers à huile. Et on programme de nouvelles coupes : 6 millions d'hectares en Malaisie et 16,5 millions en Indonésie.
Presque toutes les forêts restantes sont menacées. Même le fameux Parc National de Tanjung Puting au Kalimantan a été mis en pièce par des planteurs. Les orang outans en liberté sont voués à disparaître. Les rhinocéros de Sumatra, les tigres, les gibons, les tapirs, les nasiques et des milliers d'autres espèces pourraient prendre la suite. Des milliers d'habitants de ces régions ont été expulsés de leurs terres et près de 500 Indonésiens ont été torturés lorsqu'ils tentèrent de résister. Les feux de forêts qui, si souvent étouffent la région sous d'épais nuages de fumée, sont pour la plupart allumés par les cultivateurs de palmes. Toute la région est en train de devenir un immense champ de "pétrole; végétal.
Avant que les palmiers à huile qui sont petits et rabougris, ne soient plantés, de vastes forêts d'arbres, contenant des stocks de carbones beaucoup plus importants, doivent être abattues et brûlées. Après avoir d'abord utilisé les zones plus sèches, les plantations se déplacent maintenant vers les forêts marécageuses qui poussent sur des tourbièrees. Après avoir coupé les arbres, les planteurs assèchent le sol. Lorsque les tourbières sèchent, elles s'oxydent et relâchent encore plus de carbone que celui contenu dans les arbres. En terme d'impact sur l'environnement, aussi bien local qu'international, l'huile de palme comme carburant végétal est encore plus destructrice que le pétrole brut du Nigéria.
Le gouvernement britanique l'a bien compris. Lorsqu'il annonça qu'il suivrait l'Union Européenne et garantirait que le carburant pour les transports provient pour 5,75%, de plantes en 2010, il concédait dans le rapport publié le mois dernier, que "les principaux risques environnementaux seront probablement liés à un accroissement important de la production de matière brute pour les carburants végétaux, en particulier au Brésil avec la cane à sucre et en Asie du Sud-Est avec les plantation de palmiers à huile;.
Bien conscient des risques et afin de les éviter, le gouvernement suggérait d'interdire l'importation des carburants végétaux qui détruisent l'environnement. Interrogés par le gouvernement pour savoir si une telle interdiction contreviendrait aux règles du commerce international, les consutants répondirent par l'affirmative : "des critères environnementaux obligatoires... augmenteraient beaucoup le risque d'un recours juridique international contre l'ensemble de la politique;. Le gouvernement abandonna l'idée d'interdire les importations et proposa à la place "une sorte de schéma volontariste;. Le gouvernement a donc décidé malgré tout d'aller de l'avant, tout en sachant que la création de ce marché va provoquer une augmentation massive des importations d'huile de palme, que rien ne pourra vraiment les empêcher et qu'elles vont détériorer plutôt qu'améliorer le climat.
eEn d'autres temps, ourtant, à d'autres époques, le gouvernement britannique sut défier l'Union Européenne. Mais en fait, le gouvernement britannique veut exactement la même chose que l;Union Européenne. "Il est essentiel que nous équilibrions notre demande croissante de mobilité avec nos objectifs de protection de l'environnement;, est-il écrit dans le rapport du gouvernement. Jusqu'à récemment, nous avions une politique de réduction des transports. Maintenant, et bien qu'aucune déclaration en ce sens n'ait été faite, cette politique est défunte. Comme les conservateurs dans les années 90, le gouvernement travailliste cherche à satisfaire la demande quels qu'en soient les risques. Des chiffres obtenus auprès de l'association Road Block montrent que, pour l'élargissement de la seule M1, le gouvernement va dépenser 5 milliards d'euros, c'est à dire plus que ce qu'il verse pour tout le programme sur les changements climatiques. Au lieu d'essayer de réduire la demande, le gouvernement essaye de changer les sources d'approvisionnement. Il est prêt à sacrifier les forêts tropicales de l'Asie du Sud Est pour montrer qu'il fait quelque chose et pour que les automobilistes soient contents.
Tout cela illustre la futilité des mesurettes discutées à Montréal. Essayer de satisfaire une demande croissante en carburant est pure folie quelle que soit la source d'approvisionnement. Mais les décisions douloureuses ont été évitées et tant pis si une autre partie de notre biosphère part en fumée.
[1] Dans ce texte, nous ne traduisons pas "biodiesel;, par "biocarburant; ou "carburant vert;, termes couramment utilisés en France mais par "carburants végétaux;. Les termes "bio; et "vert; laissent penser que tous ces produits favorisent la protection de l'environnement. On en est loin pour certains d'entre eux ! L'éthanol de maïs par exemple, gorgé de pesticides et d'engrais, demande plus d'énergie pour être fabriqué qu'il n'en donnera ! Sans parler de la consommation d'eau : une voiture qui consommerait 5l d'éthanol aux 100km aurait nécessité 45l d'eau pour chaque km parcouru !!!
[2] Il faut bien sûr relativiser ce chiffre et tenir compte des pertes liées à la transformation de la biomasse en combustible fossile. Cette étude montre que remplacer les fossiles par des biocarburants reviendrait à accaparer 22% de la production nette primaire de la biomasse terrestre soit 50% de plus qu'aujourd'hui !
http://www.amisdelaterre.org
Priorité à l'alimentation !
La position des Verts européens sur la sécurité alimentaire et les carburants végétaux
1. L'euphorie autour des carburants végétaux constitue une menace pour la sécurité alimentaire mondiale.
Avec la forte hausse des prix du pétrole les paysans sont poussés à croire que leur avenir réside principalement dans la culture de plantes énergétiques destinées à la fabrication d'éthanol ou de biodiesel. Les huiles végétales coûtent souvent moins cher dans les supermarchés que l'essence à la pompe. Il est bien plus rentable de brûler des céréales que d'en faire du pain ou d'en nourrir les animaux. Mais cette euphorie qui règne autour des carburants végétaux pourrait bientôt mettre en péril la sécurité alimentaire au niveau mondial et même au niveau européen.
2. Les carburants végétaux ne sont pas la panacée contre les changements climatiques
La fabrication de carburants végétaux ne constitue pas la solution miracle contre les changements climatiques. Toutes les plantes vertes utilisent le CO2 en le transformant en sucre et en oxygène. Mais les pratiques agricoles actuelles de culture du maïs, des céréales, de la canne à sucre, de l'huile de palme et du soja destinée à la production de carburants reposent entièrement sur le pétrole. De nombreuses études scientifiques attestent que le bilan énergétique de la culture de plantes énergétiques est négatif. Celles qui suggèrent des bilans énergétiques positifs dans la culture industrielle des plantes énergétiques négligent d'importants facteurs car elles externalisent des inputs énergétiques significatifs comme le transport et négligent aussi d'autres impacts sur l'environnement et la sécurité alimentaire mondiale. De nombreux modèles ignorent également les risques de perte des récoltes à cause de l'augmentation des sécheresses, maladies et inondations liées aux changements climatiques, ce qui conduit à une certaine insécurité en matière d'approvisionnement alimentaire.
3. Les transports des denrées alimentaires sur de longues distances mettent en péril l'approvisionnement
L'agriculture industrialisée et l'industrie alimentaire internationale font partie des principaux consommateurs d'énergie dans le monde. Engrais et additifs chimiques, installations mécaniques, arrosage, séchage, transformation et congélation consomment d'importantes quantités de pétrole. Le transport des denrées alimentaires s'est fortement intensifié dans l'UE en raison des énormes importations de nourriture animale, de la spécialisation des exploitations agricoles et de la concentration croissante des usines de transformation et du commerce. étant donné que le secteur de l'alimentation animale et des denrées alimentaires évite les stocks et veut livrer en flux tendu, le risque d'interruptions de l'approvisionnement régional et local est très élevé. Les réserves mondiales de céréales sont à leur plus bas niveau depuis 40 ans. Un système de circuit court basé sur la commercialisation locale et régionale des produits réduirait la consommation de pétrole et le risque de pénurie.
4. Les prix bas des denrées alimentaires cachent un dumping social et écologique
Le boom des carburants végétaux est le reflet d'une production non durable de denrées alimentaires. Les prix bas des denrées alimentaires ont faussé la perception des agriculteurs et des consommateurs. Ils se fondent sur la dégradation de l'environnement et le dumping social dans les pays en développement. Les aliments biologiques, par exemple, coûtent aujourd'hui plus cher que des denrées alimentaires produites industriellement de manière intensive, alors même que l'agriculture biologique consomme de 30 à 50 % de pétrole en moins. L'agriculture biologique inclut en outre la protection de la diversité biologique, des sols et des ressources hydriques.
5. Produire de manière durable contribue à diminuer la pression sur la terre
Il n'y a pas de surplus de terres dans un système alimentaire durable. à l'échelle mondiale, l'UE est le plus grand importateur net de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux. Des millions d'hectares de terres agricoles en dehors de l'UE et des millions de tonnes de pétrole sont nécessaires pour pouvoir offrir la quantité de produits alimentaires actuellement consommée. Pour réduire les importations de pétrole et, partant, diminuer les effets des changements climatiques, l'UE devrait stimuler son fort potentiel d'économies d'énergie et une meilleure utilisation des déchets au lieu d'augmenter, dans l'UE et au-dehors, la pression visant à la production de carburants végétaux. Le boom actuel des carburants végétaux aggrave le déclin des ressources en eau et l'épuisement des sols à l'échelle mondiale.
6. Des forêts tropicales abattues pour faire place à des cultures énergétiques
Les plantations d'huile de palme destinées à la production de carburants végétaux envahissent de plus en plus les forêts tropicales humides. La Malaisie produit près de 5 millions de tonnes d'huile de palme par an. Ces plantations ont impliqué 87% des abattages de forêts humides entre 1985 et 2000. Aujourd'hui, la forêt humide doit encore céder aux plantations de palmiers à huile quelque 6 millions d'hectares en Malaisie et 16,5 millions d'hectares en Indonésie. Au Brésil, de nouvelles forêts tropicales sont abattues pour cultiver du soja et de la canne à sucre. Le Brésil remplace déjà 40 % de sa consommation en carburants minéraux par des carburants végétaux et veut, de surcroît, exporter de grandes quantités de carburants végétaux. Le Brésil veut considérablement réduire les émissions de ses voitures mais, en fait, 80 % des gaz à effet de serre du pays sont imputables à la déforestation.
7. Manger ou conduire, il faut choisir
Le boom mondial dans la construction d'usine de fabrication de carburants végétaux conduit à une concurrence dangereuse entre les 800 millions de propriétaires d'une voiture et les 2 milliards d'êtres humains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. à l'échelle du monde, les propriétaires de voiture pourraient très bien être en mesure de s'approvisionner en denrées alimentaires et en carburant tandis qu'une autre partie de l'humanité n'aurait plus rien à manger. Aux Etats-Unis ce sont actuellement des milliards de dollars qui sont investis dans les nouvelles raffineries d'éthanol et de diesel de soja. Un sixième de la récolte de maïs est y déjà destiné à la production de carburant mais, dans quelques états du centre ouest du pays, la totalité de la récolte de maïs est déjà transformée en éthanol. Même si les Etats-Unis utilisaient l'ensemble de leur récolte de céréales pour fabriquer de l'éthanol, cela ne couvrirait que 16 % de leurs besoins en essence pour leurs véhicules. Dans le monde entier, les éleveurs d'animaux et les producteurs de denrées alimentaires prévoient déjà que l'on peut s'attendre à une pénurie d'aliments pour animaux mais aussi d'huile, de lait, d'oeufs et de viande à cause de la compétition croissante entre la production de denrées à des fins alimentaires d'une part et de végétaux à des fins énergétiques d'autre part.
8. Réduire la consommation de pétrole grâce aux énergies renouvelables et à une meilleure gestion des déchets
Avant que l'agriculture n'utilise le pétrole, une partie des terres servait à l'alimentation des chevaux qui tiraient la charrue. Depuis lors, la population mondiale s'est multipliée et une grande partie des meilleures terres agricoles a été perdue suite à l'épuisement des sols, la désertification et l'urbanisation. Les méthodes actuelles de production de carburants végétaux se fondent sur la monoculture qui nécessite de grandes quantités de pesticides, d'engrais, d'eau et de diesel et font généralement appel à des organismes génétiquement modifiés (OGM). Les raffineries sont centralisées et impliquent des transports sur de longues distances. Les énergies renouvelables peuvent être issues de l'agriculture lorsqu'elles font partie intégrante d'une stratégie d'économie d'énergie et d'accroissement de l'efficacité. L'agriculture pourra améliorer considérablement son efficacité énergétique si elle passe d'un système dépendant de l'importation à un système qui pratique le recyclage local de l'énergie. Tous les déchets organiques doivent être exploités de manière optimale, il faut revenir à une agriculture et un élevage durables et mettre en place, de manière combinée, des systèmes modernes d'énergie renouvelable (énergie solaire, géothermie, biogaz, énergie éolienne) à l'échelle locale.
9. Voracité énergétique contre droit à se nourrir
L'accroissement rapide de la demande d'énergies non renouvelables sonne le glas du droit de l'être humain à se nourrir. Les champions du monde de la croissance économique que sont actuellement la Chine, le Brésil et l'Inde, utilisent de plus en plus d'énergie, ce qui pourrait bientôt entraîner une extension de la famine au monde entier. L'Amérique du Nord et l'Europe consomment 65 % du pétrole mondial alors qu'elles ne représentent que 19 % de la population mondiale. La consommation croissante de viande (il faut 10 calories végétales pour produire 1 calorie animale) et le gaspillage croissant des denrées alimentaires dans la chaîne alimentaire (de nos jours, environ 35 % des aliments des états industrialisés finissent dans les poubelles) devraient être les premières cibles d'une stratégie visant à améliorer la sécurité alimentaire mondiale. Seule une réduction draconienne de la consommation d'énergie dans les pays industrialisés et une aide technique aux pays en développement pour établir une utilisation durable des ressources contribuera à une répartition équitable des ressources alimentaires et énergétiques entre le Nord et le Sud et sera couronné de succès dans la prévention des conflits et guerres pour l'énergie et la nourriture.
10. L'Union Européenne doit investir dans une agriculture peu énergivore
L'UE doit tempérer l'euphorie qui règne à propos de la production de carburants végétaux. Elle doit se concentrer sur des mesures d'encouragement visant à diminuer la consommation de pétrole et à accroître l'efficacité énergétique dans l'agriculture par des méthodes de production durable, de réintégration de la production céréalière et des transports réduits. La promotion de systèmes intégrés ayant recours aux énergies renouvelables, l'amélioration du recyclage des déchets organiques pour la production d'électricité, le chauffage, la réfrigération et la fabrication de carburant végétal destiné à une utilisation décentralisée devraient occuper le premier rang d'une stratégie axée sur une agriculture moderne, peu énergivore.
11. Evaluation de l'impact sur la sécurité alimentaire
La Commission européenne devrait procéder à une étude précise des impacts sur la sécurité alimentaire avant que la directive proposée sur les carburants végétaux ne soit mise en oeuvre. Cette évaluation devrait impliquer les partenaires commerciaux de l'UE, en particulier les pays en développement, et déterminer les impacts mondiaux de la fabrication de carburants végétaux dans les régions tropicales. L'UE devrait avoir une approche prudente en matière d'obligations de substitutions partielles des carburants traditionnels par des carburants végétaux car cela n'a globalement aucune influence sur la réduction de la consommation de carburant et ne prend pas en compte les besoins alimentaires.
12. Obligation de certification des carburants végétaux
L'UE doit introduire une certification obligatoire pour les carburants végétaux européens et importés basée sur le système de la conditionnalité et les normes appliquées à la production de nourriture pour permettre un passage immédiat de la production d'énergie à celle d'alimentation si nécessaire. Ces normes devraient inclure les impacts sur la biodiversité, l'eau et les sols, tout comme l'accès à ces ressources et à l'alimentation pour les populations locales dans les pays exportateurs de carburants végétaux, Les crédits d'impôts, les aides directes et le financement multilatéral (comme le Mécanisme de Développement Propre du protocole de Kyoto) doivent dépendre de critères de durabilité, garantis par le système de certification.
Pour en savoir plus :
La suite sur : http://verts-europe-sinople.net/article921.html
Vos réactions
De Eliane Thiery, le 20 septembre 2007 :
Bonjour,
J'ai voté contre, évidemment ! Car appeler cela "biocarburant", c'est l'arnaque absolue ! Mais ça fait passer la pilule auprès des gogos que nous sommes... Les hommes politiques prennent les gens pour des débiles, mais n'ont-ils pas raison d'une manière générale ? Ils promettent tout et son contraire, et les gens font pas l'effort de réfléchir et se laissent prendre à leurs boniments. Par ailleurs, on peut lire ici ou là que x% (c'est toujours une majorité) des gens sont opposés à la corrida, à la chasse, aux OGM..., mais c'est le petit pourcentage restant qui fait la loi !
Pour ma part, j'aurais honte de faire un plein avec du "biodiesel" alors qu'il y a encore des gens qui souffrent de la faim partout dans le monde, y compris chez nous ! J'aurais l'impression de mettre dans le réservoir de ma voiture, en une fois, la nourriture d'un enfant pour un mois.
Quant aux bons esprits qui disent "utilisons les jachères pour y cultiver les plantes qui..." ont-il pensé que ces jachères, justement, sont un important réservoir de biodiversité ? Veulent-ils que toute la terre soit utilisée aux fins de circulation automobile ?
Un des derniers rapports de l'OCDE mentionnait qu'il serait possible, en produisant bio, de nourrir toute la population de la planète. Mais cela n'intéresse personne, apparemment : pas de gros titres dans les journaux, rien aux journaux télévisés... Et la politique européenne continue de subventionner les grosses exploitations agricoles utilisatrices de gros engins agricoles, d'engrais, de pesticides, insecticides, fongicides et autres biocides. Rien que des miettes pour les petits exploitants bio ou qui souhaiteraient se reconvertir en bio. On prétend vouloir lutter contre le chômage, mais on mécanise à tout va... Un autre rapport, de l'OCDE toujours, montrait du doigt les agro carburants en soulignant tous leurs effets négatifs. Là non plus, aucun écho à grande échelle...
Je m'arrête là car je pourrais encore continuer sur plusieurs pages, mais à quoi bon ? Si déjà une majorité de personnes - et surtout d'hommes (et de femmes) politiques - tenaient compte rien que des rapports de l'OCDE, cela changerait vraiment la face des choses !
Poursuivez votre combat, et je vous souhaite de tout coeur le plus grand succès.
De Joël Pétrique, le 20 septembre 2007 :
Bonjour à vous, équipe de Terre Sacrée.
S'il vous plait, pourriez-vous bannir à tout jamais le mot "biocarburant ", pour toujours utiliser "agrocarburant "?
Il me semble important de contrer cet abus de langage et cette manipulation d'opinion que revêt le mot "biocarburant ".
J'ai déjà écrit dans ce sens au Nouvel Obs, auquel je suis abonné.
Je souhaite vivement que le mot "biocarburant " n'existe plus
Merci à vous.
Joël Pétrique
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