Contre La Pollution !!!  
 
  Que faire contre la pollution de l'air ! 19/03/2024 10 10 39 (UTC)
   
 

Pourquoi parler de pollution de l'air ?

La qualité de l’air extérieur est en relation directe avec l’air que nous respirons à l’intérieur de la maison et reste une des préoccupations majeures de la population. Cette rubrique vous permettra de vous familiariser avec ce sujet et vous proposera des pistes pour compléter vos connaissances.

La pollution de l'air résultant des activités humaines induit des impacts sur la santé qui sont connus depuis plusieurs décennies. Toutefois, la nature du problème a considérablement changé. La principale source de nuisances s'est modifiée, de l'industrie aux transports, et sa maîtrise demande l'application de solutions concertées qui renvoient clairement à des choix de société, individuels et collectifs, en matière de mobilité.

Suite principalement à des catastrophes telle que celle de décembre 1952 à Londres, où un smog (c’est d’ailleurs lors de cet épisode que le nom smog a été consacré. Il s’agit de la contraction des mots smoke : fumée et fog : brouillard) persistant tua plus de 4'000 personnes, les différents pays ont mis en place une série de mesures d'assainissement destinées à réduire drastiquement et, à terme, à stabiliser les émissions des principales substances polluantes : dioxyde de soufre (SO2), oxydes d'azote (NOx) et poussières fines. A l'époque, ces dernières étaient principalement issues de l'industrie et des systèmes de chauffage.

Toutefois, le développement constant du trafic motorisé individuel a progressivement fait émerger une nouvelle source de pollution. Si des mesures d'assainissement, à caractère technologique ou réglementaire (obligation du catalyseur, véhicules plus économes en essence ou diesel, carburants moins polluants) ont été imposées, leurs effets ont été amoindris par l'augmentation du nombre de véhicules en circulation. Cette source de pollution de l'air, aujourd'hui prédominante (en Suisse, environ 36% des émissions, contre 28% pour l'industrie et 26% pour l'agriculture), produit des impacts en termes de santé qui ne sont pas aisés à mesurer. Ceci en raison de la grande difficulté à relier systématiquement un polluant particulier à une maladie ou à une cause de décès précises.

Dans cette perspective, la responsabilité de chaque citoyen-ne est de plus en plus sollicitée.


Quels sont les impacts de la pollution de l'air sur la santé en Suisse ?

Au courant des années 90, d'importantes études épidémiologiques ont été réalisées en Suisse concernant les impacts de la pollution de l'air sur la santé humaine. Développées dans le cadre du programme national de recherche "Homme, santé et environnement", elles se sont attachées à explorer les liens entre des symptômes et les niveaux de pollution, aussi bien chez les adultes (étude SAPALDIA), que chez les enfants (étude SCARPOL).
Ces études ont mis en évidence une diminution de la capacité pulmonaire et une accentuation des problèmes respiratoires (toux, sécrétion de mucus) et des maladies des voies respiratoires (bronchites, grippes) dues à des trop fortes concentrations de poussières fines (PM10:poussières en suspension inférieures à 10 microns). Ces incidences augmentent encore, de manière différenciée, si l'on habite en zone fortement polluée (les villes) et si l'on appartient à des groupes à risque (fumeurs, personnes exposées à la fumée passive).

Les personnes âgées ou les personnes souffrant déjà de maladies des voies respiratoires et du cœur sont les plus concernées par l'augmentation du nombre d'admissions dans les hôpitaux consécutives à la pollution de l'air. Enfin, on a relevé que la pollution de l'air peut provoquer des décès chez les personnes gravement malades.

Le cas particulier du trafic motorisé

Les chiffres de la mobilité

Le dernier rapport sur la mobilité en Suisse, présenté par les Offices fédéraux de la statistique et du développement territorial est assez éloquent : depuis 1984 la population en Suisse se déplace davantage et plus longtemps et le choix du moyen de transport n'a pratiquement pas changé, le transport individuel motorisé (voiture, moto, cyclomoteur) approchant le 70% des distances journalières parcourues et le 44% du temps de déplacement, contre 19% et 18% pour les transports publics, ainsi que 6% et 7 % pour le trafic non motorisé (marche, bicyclette).
A cela, il convient d'ajouter un taux moyen d'occupation des voitures qui reste très bas (1.59 personnes/véhicule). Il faut encore signaler que les principaux motifs de déplacement sont les loisirs, et cela aussi bien pendant la semaine que pendant les week-ends.

En ce qui concerne le trafic d'agglomération on relève des grandes différences entre Suisse alémanique et Suisse romande. A Zurich, Bâle et Berne, les transports non motorisés sont préférés aux transports individuels motorisés (52% de toutes les "étapes" effectuées contre 29%) alors qu'à Genève et Lausanne c'est l'inverse qui se produit (transports non motorisés 39% et transports individuels motorisés 46%). Les transports publics se situent, sur l'ensemble du territoire entre 12% (Genève) et 16% (Zurich).

Les impacts sur la santé

La prédominance des transports individuels motorisés, inchangée au cours des années malgré les efforts entrepris pour promouvoir des modes de transports moins ou pas polluants, se traduit par des impacts non négligeables en termes de santé, et qui touchent davantage les régions à haute concentration de trafic, telles que les agglomérations.

Des études épidémiologiques récentes (Künzli et al., Public-health impact of outdoor and traffic.related air pollution: a European assessment, The Lancet, Vol. 356 septembre 2000, pp. 795-801) ont essayé de quantifier les impacts de la pollution de l'air résultant du trafic en termes de maladies et de décès, en estimant également les conséquences en termes de coûts. Les polluants de référence utilisés dans ces études sont les poussières fines (PM 10). Ces dernières, malgré la difficulté reconnue à établir un lien de causalité entre type de polluants et maladies, constituent néanmoins un indicateur représentatif pour évaluer les impacts sur la santé des substances polluantes.

Les résultats obtenus mettent en évidence que le 53% des maladies et des décès dus à la pollution de l'air sont attribuables au trafic.

Cela représente:

  • 12'500 cas d'asthme d'enfants;
  • 33'200 cas d'asthme d'adultes;
  • 1600 cas d'hospitalisation pour cause cardio-vasculaire;
  • 1800 décès (projection sur le long terme).

En termes de coûts, cela représente une somme de 3.4 milliards de CHF (313.-CHF par habitant), ce qui correspond environ au 1.1 % du Produit national brut.

L'exposition moyenne de la population aux PM10 est de 21.4 µg/m3 par personne, alors que le seuil légal est fixé à 20 µg/m3.
On peut aussi relever que la part de ces PM10 attribuable au trafic augmente de manière significative lorsque celles-ci atteignent de fortes concentrations. La principale conséquence de ce phénomène est que les impacts sur la santé résultant du trafic routier se font davantage sentir dans les villes et agglomérations, qui, en raison d'une plus grande densité de trafic, sont davantage exposées à des plus hautes concentrations de PM10.

Que faire ?

Afin d'apporter des réponses efficaces à ce problème, il conviendrait d'agir à deux niveaux:

  • sur l'offre, en promouvant les transports publics, les autres moyens de transports moins polluants ainsi que les solutions combinées entre différents moyens de mobilité;
  • sur la demande, en sensibilisant les citoyens-ennes pour qu'ils/elles adoptent des comportements de mobilité plus respectueux de la qualité de l'air et de la santé de toute la population.

Une attention particulière doit être portée au problème de la mobilité au niveau des agglomérations et des villes, ainsi qu'à la mobilité de loisirs. Les solutions sont multiples et en partie déjà en œuvre, mais il conviendrait de les développer davantage et d'en consolider les synergies.

En matière de transports publics :

  • offrir des réseaux de transports plus attractifs pour les usagers ;
  • combiner transports publics et transports privés motorisés, à travers la création de zones de stationnement à l'extérieur des villes et des agglomérations bénéficiant d'un accès facile aux transports publics, le tout payable à travers un abonnement combiné; c'est le système du Park and Ride.

En matière de transports non motorisés, des solutions existent également :

  • l’extension des réseaux de pistes cyclables et la sécurisation du réseau existant ;
  • la création de zones piétonnes ;
  • la modération du trafic ( aménagements et zones à vitesse réduite) ;
  • la mise sur pied de campagnes d’information et de sensibilisation du public ;
  • le développement d’initiatives originales (ex : le projet Genèv’Roule qui à, l’initiative de la Croix-Rouge, met à disposition des vélos, tout en permettant l’intégration sociale de certains groupes de la population ou la Ville de Genève qui met à la disposition de ses employés 50 vélos pour les déplacements professionnels…).

Il en est de même pour les transports individuels motorisés :

  • le co-voiturage entre collègues de travail ou entre usagers, devrait être encouragé ;
  • l’auto-partage (il existe des coopératives d’auto-partage qui offrent la possibilité de réserver ponctuellement une voiture, tout en proposant des combinaisons avantageuses avec les transports publics) ;
  • les incitations financières directes des cantons et des communes. Par exemple, le Canton de Genève favorise les personnes qui achètent une voiture peu polluante (existence d'une liste agréée par le Canton), en les exemptant de tout paiement de la taxe automobile pour une période de 3 ans. La Ville de Lausanne a, de son côté, offert une subvention de plusieurs centaines de francs, à toute personne achetant un scooter électrique ;
  • les efforts entrepris au niveau de la recherche et dont les résultats ont été mis en œuvre par les constructeurs. Des solutions plus respectueuses de la qualité de l'air sont déjà disponibles pour le grand public: moteurs à consommation réduite et moins polluants, véhicules hybrides (essence-électricité), carburants alternatifs (biocarburants),…Quant aux développements à venir, ils sont susceptibles d'apporter une contribution fondamentale à l'amélioration de la qualité de l'air, tels les moteurs à hydrogène, dont les émissions polluantes seraient réduites à zéro.

Pour en savoir plus sur la pollution de l'air…

 
  Contre La Pollution !!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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LES NORMES EN VIGUEUR, Y COMPRIS LES NOUVELLES NORMES EUROPPEENNES POSENT PROBLEME POUR PLUSIEURS RAISONS :

- D'abord, seuls les rejets dans l'atmosphère sont pris en compte dans le calcul des rejets d'un incinérateur. Or, d'après Greenpeace [1], " La réduction des émissions de dioxine et des métaux lourds dans les fumées semble avoir abouti à un accroissement parallèle du re largage de ces substances dans les cendres résiduelles, qui contaminent notre environnement".

Conclusion : les quantités de polluants rejetées dans l'environnement sont largement sous-estimées.

- Par ailleurs, selon le même rapport, Les nouvelles directives européennes n'ont pas formulé leurs objectifs de réglementation et de contrôle en fonction des impacts sur la santé humaine, mais en fonction de la faisabilité technique.

Cela signifie que les normes s'alignent sur les évolutions techniques en matière de traitement des fumées. Elles ne s'alignent pas sur les recherches en matière de santé.

Pour preuve, la lettre du SMVO de mai 2000 présente un tableau qui compare les rejets garantis par le projet d'incinérateur géant et les normes. Dans ce tableau, on constate qu'une installation à la pointe de la technique parvient tout juste à respecter les normes, dans le meilleur des cas pour les molécules dangereuses comme les dioxines et les furannes, de nombreux métaux lourds (Sb, As, Pb, Cr, Co, Cu, Mn, Ni, V, Sn, Se, Te), les chlorures d'hydrogène, l'oxyde d'azote et d'autres polluants.

- Concernant les rejets dans l'atmosphère, l'incertitude sur les quantités de polluants relargués est liée à la méthode de mesure. En Belgique une étude a montré que la technique de mesure des dioxines sur quelques heures (18 heures dans l'étude) avait sous estimé les émissions de dioxines par un facteur trente à cinquante. Or en France les mesures ont lieu sur des périodes de 6 à huit heures.

En conclusion, il est permis de douter des garanties données par un constructeur en matière de quantité de polluants rejetés dans l'atmosphère.

- Une étude publiée par The Lancet en mai 2001 (cette revue fait autorité au niveau mondial en matière d'études épidémiologiques) montre que même des doses de polluants très faibles ( en dessous des normes ) entraînent des modifications biologiques et des conséquences négatives pour la santé.
  ( Pollution ! )
Être exposé aux polluants atmosphériques c'est entrer en contact avec eux par l'intermédiaire de l'air ambiant. L'effet sanitaire éventuel est lié, notamment à la "dose absorbée". Cette dose est éminemment difficile à mesurer (Plan Régional IDF sur la Qualité de l'Air - PRQA, 1999)
L'impact de la pollution dépend de notre état de santé, de la concentration des polluants dans l'air, de la durée d'exposition, et de l'importance des efforts physiques que nous réalisons.
Ces quatre facteurs sont très importants dans l'évaluation précise de risques sanitaires liés à la pollution chez un individu. Et, ce dernier point est particulièrement sensible dans les zones de loisirs où les activités physiques et sportives sont nombreuses et les enfants plus fragiles présents.

Les véhicules de type diesel sont fortement émetteurs d'oxydes d'azote et de particules fines. En effet, les diesels émettent 30 à 100 fois plus de particules que les véhicules à essence, ce qui constitue 90 % des particules émises par l'ensemble des véhicules !
La composition des particules qui sont présentes dans l'atmosphère reste complexe à déterminer vu qu'elles résultent de mélanges de substances et d'agrégats dont l'origine, la granulométrie et la composition chimique varient en fonction du temps et de l'environnement.
On peut ainsi y relever du carbone, des composés minéraux d'origine tellurique ou anthropique (métaux, sels, nitrates, sulfates, composés organiques : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP)).
L'adjonction d'additifs dans le gazole pour le rendre plus performant est également à l'origine de la toxicité des particules. Les sulfates et le carbone restent les constituants principaux des particules. De plus, celles qui sont émises par les différentes sources se modifient au cours de leur passage dans l'atmosphère. Par exemple, une particule carbonée d'origine diesel de 0,1 micromètre (µm) peut s'agglomérer avec d'autres particules et s'enrober de nitrates et de sulfates provenant de la transformation chimique des polluants gazeux.
  ( Pollution de l'air )
Dorénavant, les médias relatent quotidiennement les problèmes environnementaux. Les occasions sont malheureusement devenues multiples et la pollution atmosphérique s'impose comme un sujet qui préoccupe de plus en plus les citoyens, les journalistes, les politiques et les gouvernements.
A ce titre, les alertes sont nombreuses comme en témoigne la presse : "En Île-de-France AIRPARIF recommande aux personnes à risques (jeunes enfants, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants respiratoires chroniques, personnes âgées... ) d'éviter toute activité physique intense et de respecter scrupuleusement les traitements médicaux en cours" (TF1, le 18 juillet 1999) ; "La pollution atmosphérique s'est aggravée en Île-de-France : Tous les éléments étaient conjugués pour que des pics de pollution atmosphérique soient à nouveau enregistrés (...) une météo défavorable, avec du soleil et un vent faible, une circulation routière très intense" (Le Monde, le 30 juillet 1999).

Ces deux extraits de presse écrite et de journal télévisé rendent compte des quatre composantes de la pollution atmosphérique :

* celle-ci est nuisible à la santé des personnes sensibles et vulnérables,
* les activités sportives leur sont déconseillées,
* elle se traduit par des " pics " lors de situations météorologiques anticycloniques,
* elle émane majoritairement du trafic routier.

L'état de la qualité de l'air en Île-de-France est donnée par le réseau de surveillance AIRPARIF.

Ces informations et ces préoccupations relativement récentes (elles datent d'une vingtaine d'années environ) attestent du renforcement des réseaux de mesures de la pollution atmosphérique et expliquent les agitations politiques et gouvernementales.
La journée annuelle "En ville sans ma voiture" dont les avantages ne sont pas perçus unanimement en est un exemple tout comme les efforts très récents des constructeurs automobiles qui nous proposent enfin des moteurs alternatifs (hybrides, électriques...).

Tandis que la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie fut promulguée fin 1996, la même année les programmes PRIMEQUAL (qui a pour objectif de dresser un état des connaissances sur les différents aspects de la pollution atmosphérique) et PREDIT (focalisé sur la pollution des transports terrestres) se sont associés sous le terme PRIMEQUAL-PREDIT, programme national de recherche pour une meilleure qualité de l'air à l'échelle locale. Ceci, afin de maintenir la cohérence de toutes les recherches menées dans le domaine de la pollution de l'air urbain. De plus, l'année 1999 a vu apparaître les Plans Régionaux pour la Qualité de l'Air (PRQA) qui répertorient sur une échelle régionale les principaux polluants atmosphériques et l'évolution des sources d'émissions.
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